La Communauté de Communes du Haut-Béarn s’engage dans la réduction des déchets avec Le Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) : un document réglementaire de planification des actions de prévention des déchets sur une période de 6 ans.
Contexte du programme
En vertu de la loi de "Grenelle 2" du 12 juillet 2010, renforcée par le décret du 10 juin 2015, la mise en œuvre d’un Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) incombe à chaque collectivité exerçant la compétence de la gestion des déchets.
Ce document de planification sur six ans détaille les objectifs de prévention des déchets et définit les actions et moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Son périmètre d’actions correspond à l’ensemble les déchets collectés par la collectivité territoriale dans le cadre de ses missions de service public (collectes des ordures ménagères, collectes sélectives, déchèteries…).
Les déchets ménagers et assimilés (DMA) : de quoi parle-t-on ?
Les déchets ménagers et assimilés (DMA) correspondent aux déchets produits par les ménages et les activités économiques collectés par le service de gestion des déchets. Il peut s’agir de déchets régulièrement produits par les ménages, les déchets "de routine" ou « occasionnels ». Les déchets de routine sont ceux collectés en porte-à-porte, point de regroupement (bacs verts et bacs jaunes) ou apport volontaire pour les emballages en verre. Les déchets occasionnels (végétaux, gravats, produits dangereux, déchets électriques ou électroniques…) sont apportés en déchèteries.
Le périmètre du PLPDMA englobe donc tous les déchets collectés par le Sictom de la Communauté des Communes du Haut-Béarn.
La prévention des déchets au sommet de la hiérarchie des modes de traitement des déchets.
Historiquement, dans les années 1960, la production des déchets augmente fortement en lien avec les modes de consommation. En 1975, une première loi sur la gestion des déchets confie aux communes la responsabilité de collecter et d’éliminer les déchets. De 1960 à 1990 les politiques publiques sont centrées sur l’élimination. Au début des années 1990, le développement du tri et de la valorisation des déchets se met en place pour détourner certains flux mis en décharge.
Aujourd’hui, le développement de la valorisation des déchets est bien ancré et le geste de tri est généralisé dans la population française. Pour autant, il ne suffit pas à répondre aux enjeux environnementaux. C’est pourquoi la prévention, via la mise en place des programmes de prévention (PLPDMA), est devenue la priorité du législateur et des collectivités. Elle doit devenir la priorité des ménages : « trier c’est bien, réduire ses déchets c’est mieux ! ».
Un objectif réglementaire : réduire à minima de 14% les déchets ménagers et assimilés entre 2010 de 2031.
L’année 2010 est donc l’année de référence. La production était de 610 kg par habitant et par an. Sur la CCHB en 2021, cette production de déchets a augmenté significativement pour atteindre 701 kg par habitant et par an.
Dans le détail, en 2021, chaque habitant du Haut-Béarn a produit :
- 206,6 Kg d’ordures ménagères,
- 66,8 kg d’emballages et papiers,
- 42,5 kg d’emballages en verre,
- 385 kg de déchets apportés en déchèteries.
Pour répondre à cet objectif réglementaire de 14% de diminution des déchets, il faudra atteindre en 2031 une production de 525 kg par habitant. Cela correspond à une baisse de production de déchets pour chaque habitant de 17 kg par an, chaque année pendant dix ans, soit une baisse totale de 170 kg par habitant en 2031.